9.7.08

Inconforts *dans* le groupe (Vivisection)

Le strass est terni, et l’ivresse n’a plus de suc.

J’ai avalé la boue de trop d’amants.

Ma chair est l’étai de leur plaisir indifférent, mon oreille le puits des milles confidences que peuvent me faire leurs égos précieux, reluisants, bien entretenus de ce fait. On m’établi dans le culte de leur magnificence, en remplacement de la femme digne, qui n’est pas moi. C’est un poste temporaire.

Je me suis vouée à tant de boue glorifiée… Il me semble qu’elle s’est séchée sur moi, dans moi, elle forme une croûte qui gêne tous les mouvements, toute la chaleur.

J’ai la main, la tête si pleine de boue, ce qui passe au travers se confond en un vaste mensonge, quelques autres racontards sans importance.

Il me semble que cette boue, elle s’est tant et si bien infiltrée, qu’elle ne saurait plus être extirpée de moi; elle est indissociable de mon être, maintenant. Je suis cette boue et cela me fait horreur.

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