26.11.08

Novembre 3

Dimanche dernier, j’ai traversé les deux cimetières de la montagne avec mon amour. Nous sommes entrés par la porte Decelles, avons grimpé ce premier versant, et somme sortis par le cimetière juif. À l’apex de notre ascension, nous nous sommes assis quelques temps sur un banc de pierre. Avant de se siéger ainsi, j’ai remarqué que le banc était en fait une tombe conjugale, dont seulement la première mie y reposait, si on se fiait à l’épitaphe.
Cette même épitaphe révélait que les époux étaient (sont encore, à moitié) homosexuels. C’était la première tombe gaie que je voyais de ma vie.
J’ai aussi remarqué que le dossier de cette stèle-stalle s’était fendu; il était raccommodé avec une colle qui avait jauni. Le badigeon était ainsi très visible, striant le marbre sans élégance. Ce trait de résine m’a paru infiniment triste.
La pierre était trop froide pour nos fondements, nous avons repris notre marche après peu de temps.

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