Un caillou est lancé dans un petit étang. Il brise la surface des eaux, et s’enfonce en oscillant de-ci de-là, car il n’est pas bien gros, et il y a peut-être un peu de courant. Il a, je crois, emporté quelques bulles d’air avec lui. Elles remontent, mais il n’y a pas de presse.
Pourtant, contrairement à ce que veulent les lois de la physique et (plus fort encore) celles de la convention, il ne produit pas d’ondes concentriques; elles ne prennent pas d’expansion puisqu’il n’y en a pas. Galet intangible. Assez pour couler, mais pas assez pour communiquer son choc. Pourtant, hein! Quelle collision! Plouc!
Juste le temps d’une interjection sans résonnance. « Ah! », un peu trop strident et sec. Pas le bon ton. Pas gracieux. Pas avec les inflexions pour toujours caressantes de la coquette coqueluche. Cavatine coquine en soumission mineure.
Les regards ondulent, quelque chose de vague en l’air, ça se consulte dans l’inconscient, on en prend compte, ou pas?
Ah, mais, je sais. C’était un étang d’huile. Le caillou était truqué! C’était vraiment une petite fusée de plâtre, avec des petites hélices, déguisée en caillou, qui a produit par ventilation un creux à la surface du liquide, dont les parois étaient retenues par des chaînes de molécules stabilisées dans un vide temporel résultant de singularités quantiques et- - i l n’y a pas eu d’ondes.
Allons… Ça va trop loin. C’est par trop étrange.
1 commentaire:
Phrase omise lors de la publication originale:
"***
Comment se fait-il que je ne te crois pas?
***
"
En regard des derniers événements, je trouve ça fucking drôle.
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