19.11.07

Saisie ouane.

It’s half past noune.
Et nous revoilà donc en pays de connaissance. Je m’y remets, parce qu’il n’y a officiellement pas de crime à faire des dévidoirs de mots, à les faire débouler avec un talent approximatif. Mâchouillement de phrases quasi-quotidien, la pertinence n’étant pas garantie…

Capitulation?
Je m’étais mis comme condition, avant de recommencer un journal, de réviser les 618 pages de l’ancien web-carnet . Ça en faisait beaucoup trop à me mettre sous la dent…
Ensuite, je ne me permettais de recommencer qu’à la condition d’avoir une direction bien claire, des plans bien établis, des sujets bien sérieux, un style bien travaillé.

C’était mal me connaître. Tel le roseau, je ploie sous la contrainte, et ne me brise jamais à la discipline. Ou du moins, l’apprentissage de la volonté se fait chez moi si lentement qu’il est vain de me soumettre à de si grandes tâches d’or et d’avant tout.

Je pourrais donc justifier mon retour au scribouillage par une tentative de renforcement mnésique : ma vie me fuit, tout se confond une fois la minute consommée.
Le motif réel, c’est que, comme chose (Arthur C. Clark? Un autre?), je ne me sens pas exister si je ne me consigne pas quelque part. J’ai la sensation persistante que tout s’échappe de moi, comme des courants d’air qui ne peuvent être colmatés. Envolées de grains de sable. Je suis pleine de fissures et les connexions synaptiques me font parfois défaut. J’essaie donc de rattraper ces instances fugitives, avec de grands filets lancés au hasard dans les airs. Quelque fois je fais une bonne prise, d’autres, non.

Alors voilà. Que dire? Mes paumes s’en revolent vers les cieux devant cette question.
Je continue à ne revendiquer cette écriture que comme une sauvegarde, au mieux une balise. Drill de mots.
Ceux qui me connaissaient déjà seront peut-être contents de me voir ressaisir la plume publique. Quant aux autres, et bien, on finit par s’habituer, vous allez voir.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Chère Poulpe,

Quand on a la plume aussi coulante, il ne faut pas hésiter à la faire courir ...

Cieldorage