Un jour de poudrerie. Le vent emporte le paysage, resculpte le sol à sa fantaisie. Nous ne savons si le temps est beau, maussade, tempétueux, serein. Ce sont des particules de glaces, ignorantes de leur destin, qui se précipitent toutefois, folles, effrénées.
Dans le monde nominal, il est dit que rien n’est certain. Pourquoi être convaincu par la plus simple explication, alors?
Dans le monde humain, il est dit que tout est normal, dès que nommé. Pourquoi la croyance est-elle si solide, alors?
Nos vérités sont incertaines, changeantes, comme ce souffle qui donne son coup de poing dans la limaille blanche. Donc. Fourmis que nous sommes.
(Trop jeune pour citer les cantiques…)
Je mets des matelas entre moi et l’autre. Les corps me pressent, les bruits me pénètrent, rien n’atteint mon paysage de limaille, ma perspective de fourmi qui contemple les conséquences de ce si vieux coup de poing.
Plusieurs façon de singulariser : par un génitif, à l’aide de la préposition inter plus l'accusatif, à l’aide de la préposition e ou ex plus l’ablatif.
Rosa gentis solissima est.
Rosa inter gentes solissima est.
Rosa e gentibus solissima est.
C’est être un semblant de Cassandre, mais de l’altérité. Cassandre dans un roman de Kafka. En moins panaché… Quelque chose comme ça.
Être invitée par son agresseur comme porte-parole à son événement bénéfice pour les enfants abusés.
Beaucoup de ouates entre les idées. La méfiance comme aiguillon. Des ressentiments qui s’enflamment comme mon coeur d’amadou, si doux, vive la Canadienne et son petit cœur d’amadou, si doux.
Tout ce qui se comble dans les trous. Des ellipses parfaites comme Faulkner. Le Bruit et la Fureur.
22.12.08
Non Sequitur
- Madame Poulpe - 15:46
Libellés : Céline, intertexte, silence
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1 commentaire:
C'est beau. Tellement savant et beau. Je me demande comment tu fais.
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