29.1.08

La castration ne tue pas (toujours).

Cher docteur;

Je suis toujours amusée de constater à quel point mes schémas cognitifs mésadaptés rejoignent la réalité. Ce genre de choses n'est pas sans contribuer à faire de moi la névrosée qu’on connaît.

Avec le sacrifice des FAC, effectué en partie afin de ménager un individu qui se souciait fort peu de ménager les autres, un des seuls projets dans lequel j’étais impliquée avec un certain succès disparaît aussi. Je pourrais vous faire une longue liste de toutes les occurrences semblables dans mon histoire, de mes retraits forcés d’équipes qui allaient aboutir, ou bien de l’extinction desdits débouchés. Pour moi, ces avortements avant terme font partie du cours naturel des choses. Ça en vient à ne plus m’affecter du tout. Je m’attends à l’échec. C’est presque rendu un mode de vie .

Ils renforcent également la défaillance de mon sentiment de contrôle. Mes décisions ou mes volontés ne sont d’aucun poids en ce monde.

Fort bien, fort bien, tout est normal finalement, je m’y attendais en digne pessimiste que je suis, y’a rien de grave, tout va aussi mal qu’avant et on reste pas trop ébranlé.

Cependant, à mon grand étonnement, quelque chose de ténu, certes, mais de tenace aussi (oh lala, rime interne) proteste avec véhémence en mon sein.

Que se passe-t-il?

Eh bien, le sentiment de réussite semble entraîner une certaine dépendance; on y prend goût. Il a été tellement inusité pour moi d’obtenir des réactions intéressantes à mon travail que ça a ébranlé mes schémas dépréciateurs habituels.

Au point ou je fomente moi aussi la formation d’un nouveau groupe, avec des collaborateurs aussi sensationnels qu’inouïs.

Stupeur! Surprise! Ébaudissement!

Zallezvoir sque zallez voir…

À la prochaine, docteur.

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